Naître à Sète!
De grands noms ont eu ce privilège: Paul Valéry, Jean Vilars, Georges Brassens, Hervé Di Rosa, Robert Combas, Aurélien Evangélisti, Bertrand Venturi...
Autrefois Sète s'écrivait "Cette" parce que les pêcheurs prenaient le Mont Saint Clair ( qui culmine crânement à 183 mètres d'altitude) pour le dos d'un cétacé.
Ancienne ayguade pour les pêcheurs ou les contrebandiers Espagnols et Italiens, Sète est devenue une ville gastronomique, riche de ses deux cultures.
Tielles, macaronade, moules farcies régalent les petits Sétois dès le berceau:
Sur la côte Nord caressée par les vagues courtes de l'étang de Thau se trouve un trésor au goût de noisette: l'huître de Bouzigues.
Naître à Sète, c'est avoir dans le sang le souffle du Mistral et le chant des cigales.
Notre accent s'envole sur chaque mot avant de se vautrer sur la dernière syllabe.
Pas de place pour le tiède, le fade, le timoré. Ici, c'est tout en gueule, en coup de sang! On s'apostrophe avec vigueur. L'accolade est virile. Les femmes ont le regard qui toise.
Il faut être pêcheur ou jouteur ou les deux à la fois pour tenir tête à une Sétoise.
Le soir, quand le vent s'est calmé, on peut venir flâner le long des grands canaux. Tapas, brochettes et baraquettes. La nuit est une fête...
Et l'on s'endort enfin, bercé par le ressac et le vol lent des goëlands.
Pour Titou mon frère, mon copain d'azule et pour Véronique Venturi l'Amie.
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